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Le
Samba
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pppLe
Samba est du genre masculin au Brésil.
Ce mot provient probablement du quimbundo afro-bahianais «
semba » qui signifie « umbigada *» (coup
de nombril), et employé pour désigner la danse
de ronde (dont la chorégraphie est identique à
celle du batuque), populaire dans tout le Brésil, généralement
individuelle, et où se pratique presque toujours le
« coup de nombril ».
*
Note du traducteur : l’umbigada est la manière
symbolique de « passer la main » lors des danses
de ronde : le danseur évolue seul au centre de la
ronde ; au moment de céder sa place au suivant, il
s’approche de la personne de son choix, et lui donne
un « coup de nombril » avec le ventre. Le nouveau
danseur ainsi choisi entre alors à son tour dans
la ronde, et ainsi de suite.
Les sambas les plus connus sont ceux de Bahia, Rio de Janeiro,
et São Paulo.
pppA
Bahia, il acquiert des dénominations supplémentaires,
correspondant à des variations chorégraphiques
: samba-de-chave (sambe de clé) où le danseur
soliste feint de rechercher une clé au milieu de la
ronde. Lorsqu’il la trouve, il est remplacé. La
structure poético-musicale du samba bahianais obéit
à la forme vers-refrain : un vers unique chanté
d’abord seul est repris ensuite en chœur par la
ronde comme un refrain. S’il n’y a pas de refrain,
le samba est appelé « samba-corrido » (samba
au pas de course !), variante peu commune… Le chanteur
est soit un des musiciens, ou le danseur soliste. Les instruments
utilisés sont le pandeiro, la guitare, le chocalho,
et parfois les castagnettes et les berimbaus.
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Elton
Medeiros et Nelson Sargento avec le groupe Galo Preto
Photo JC / Amarelindo
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ppL’autre particularité
du samba bahianais est la forme de concours que revêt
parfois cette danse de ronde. Il y a compétition entre
les participants, et c’est à celui qui exécutera
les plus belles figures. Outre le coup de nombril commun à
tout samba, celui de Bahia est composé de trois passes
fondamentales : le corta-a-jaca, separa-o-visgo, apanha-o-bago.
Enfin, un autre élément chorégraphique
est dansé exclusivement par les femmes : le miudinho
(danse à petits pas). Celui-ci apparaît aussi à
São Paulo, lors de danse de solistes au centre de la
ronde. |
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pA
São Paulo, le samba est passé du domaine du
noir à celui du caboclo (métis d’indien
et de blanc, assimilé aux populations de l’intérieur
des terres). Ainsi, en zone rurale, il peut se représenter
sans le traditionnel coup de nombril. Il possède également
des variantes chorégraphiques : par exemple, les danseurs
peuvent se placer en files opposées, les femmes d’un
côté , les hommes de l’autre. Les intruments
sont les violes, adufes, et pandeiros. Il existe aussi des
références à ce type de samba de files
dans le Goiás, mais dans cette région, le coup
de nombril fut conservé et il est possible que la disposition
de la ronde fût ici influencée par le quadrille
ou le cateretê.
A Rio de Janeiro, le samba était initialement une danse
de ronde entre habitants des morros. C’est à partir
de là que naquit le samba urbain carioca, aujourd’hui
répandu dans tout le Brésil. Les instruments
utilisés sont le tamborim, le pandeiro, la guitare,
le cavaquinho, la cuica, le surdo, les caixas, etc…
Source
: Encyclopédie de la musique brésilienne - ©
Art Editora et Publifolha 2000
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